Conciliabule astral [Lune Noire]

L'homme en blanc et bleu entra dans la pièce, qui aujourd'hui était assez grande pour être diviser en quatre chambres. Mais pourquoi donc son ami lui en voulait-il ainsi? Qu'avait-il encore fait, qu'avait-il dit qui aurait pu l'agacer ainsi.
Son ami tout de rouge vêtu se trouvait sur le balcon, les cheveux au vent. Y avait-il un murmure à comprendre que l'Homme Neige ne pourrait jamais entendre? Ou bien simplement une fraîche caresse, pour souffler sur les flammes qui brûlait à l'intérieur.

Doucement, sans vraiment cacher sa présence l'elfe s'approcha du démon, et s'arrêta derrière lui, avant de poser un genoux à Terre. Le seul à qui il se soumettrait jamais était bien la Lune qu'il priait chaque soir de ne pas le laisser seul dans le noir.

-Dis moi bel astre solitaire, ce qui en moi te désespère...

Shiroi avait appris a ne jamais attiser la colère de son plus que de raison...il ne voulait pas le perdre, même si cela revenait à redevenir l'esclave de quelqu'un. Il ne supporterait pas bien longtemps, mais il avait l'habitude du lunatisme de son ami. Et il savait que dans ses moments là, même s'il n'en avait pas conscience, parce qu'il avait tellement l'habitude d'être un joyeux luron, d'avoir peu importe comment, blessé son ami. Même un peu...

Que dire de plus? Oui Shiroi était un être désespérant, idiot de surcroît...mais un idiot à qui il arrivait parfois d'avoir des lueur d'intelligence. Mais il serait resté ainsi toute une nuit, si cela avait permis à son amis de comprendre que la seule soumission qu'il était capable d'accepter était celle qu'il offrait à la Lune! Il était un Soleil qui avait su comment attrapé son astre contraire, il était fier d'être près d'Elle et il ne le regretterait jamais...
Si toute sa vie était à refaire, il prierait pour que le destin le mène dans ses bras...

Un regret? Peut-être...peu importait à Shiroi ce que la Lune pouvait bien lui offrir...une caresse du bout des griffes, des mots prononcés sans détour...La douleur que le Soleil reçoit de sa soeur nocturne, est une douleur laissant présager le bonheur.

Le Soleil leva ses yeux bleus, aussi profond que l'océan que son ami détestait tant. Un océan et un torrent de sentiment, qui ne connaissait pas le mensonge. Avait-il eu peur qu'un gamin entrant à peine dans l'adolescence, ne l'emmène loin de lui? Jamais...jamais au grand jamais ceux avec qui il daignait s'amuser ne pourrait l'emmener loin de son astre solitaire.
Alors le soleil, malgré la nuit qui était son voile noir sur le ciel se leva.

-Je le sais bien, ma Lune...et crois moi cet enfant n'a pas plus d’intérêt pour moi que notre tranquillité...

Il s'approcha de Kuro Tsuki, comme s'il avait mit de coté cette colère qui l'avait fait partir peu avant. Et comme l'aurait fait un enfant malheureux, il serra son ami dans ses bras:

Mon âme n'appartient qu'à toi,
Je sens un grand bonheur en moi,
Ta noire lumière me berce,
Semblable à de multiples caresses.

Pour conclure ma belle Lune,
Mon coeur t'appartient,
Et je prendrai le chemin,
Pour parvenir au tien.

Il lui sussura ces quelques mots à l'oreille, avant de le lâcher et de s’éloigner presque à regret de lui. Oui il l'aimait sa Lune, il préférait cent fois mourir plutôt que de la voir partir.

Comment pouvait-il encore le supporter ? Comment pouvait-il encore rester ici ? Après toutes ces crises de jalousies, toutes ces paroles cinglantes, les remontrances, les injures, les griffures .....
Non Taiyô Shiroi avait une réelle patience d'ange. Kuro Tsuki le savait bien et ne doutait pas que si quelqu'un venait à le découvrir, il pourrait très bien lui voler son cher Soleil Blanc.
Quelle force pouvait le conduire à encore s'approcher de cette Lune acariâtre, mauvaise, cynique .... cette dernière ne le savait pas ... elle s'en voulait du plus profond de son âme noircie pour toutes les choses horribles qu'elle faisait subir à son Soleil Blanc. Est ce que cela pouvait-il encore durer ? Depuis presque 4000 ans c'était le cas, mais les choses finissent toujours par changer. Peut-être que s'il ne voulait pas le perdre il faudrait qu'il fasse un travail sur lui-même.

- Bien ... je préfère que tu sois au courant avant que tu ne viennes geindre en mourant que sois disant je ne t'aurai pas prévenu ....

Ce n'était qu'une simple phrase "cet enfant n'a pas plus d'intérêt pour moi que pour notre tranquillité ..." mais ça le rassurait de l'entendre dire ça. Cependant, il n'eut pas trop l'opportunité d'y penser car déjà, le Soleil resplendissant était face à lui et l'encercla de ses bras puissant contre son corps chaud et confortable.
Un frisson lui grimpa jusqu'à l'échine quand il entendit ces paroles qui glissaient comme du miel dans son corps. C'était tellement apaisant, tellement bon. Il profita de ce lapse de temps pour un peu se reposer sur son ami, comme bercer par ses mots qui s'enchaînaient avec musicalité ..... mais le rêve s'acheve quand revient le jour et déjà les bras lumineux s'écartaient de son corps qu'il ressentait comme froid ... vide, seul.

NON.

C'était encore la nuit qui gouvernait à cette heure tardive ! C'était LUI qui décidait ce qu'il devait faire ou pas !!! .... bien que ceci ne soit pas réellement véritable car même le jour il faisait ce qu'il voulait.

Il eut un mouvement rapide, vif, ses bras jetés en avant, ses sourcils froncés.
Voila ... il était mieux là ... bien mieux ..... c'était chaud, c'était doux ... c'était chez lui .....
De nouveau au creux des bras de son ami, il pouvait respirer sans angoisser de quoi que ce soit et il y resterait tant qu'il en aurait envi ...

Shiroi n'était pas l'être le plus patient de la Terre du Destin...mais il avait eu, comme son amis, toute une partie de son enfance pour apprendre a être patient. Et puis il avait du sang elfe...et ces derniers étaient les êtres les plus réputés pour leur patience. Peut-être que ce sang lui était favorables parfois...pour apaiser la colère du démon flamboyant...
C'était peut-être pour qu'ils avaient pu se rencontrer...deux êtres que tout opposait, sinon une enfance quasi similaire...deux êtres complémentaire, comme les deux astres qu'ils représentaient.

-Il est très rare que tu sois de mauvais conseil mon ami...

"Tu es l'astre qui brille pour moi lorsque je me perds au fin fond des ténèbres qui ronge mon âme". Mais ça, Shiroi n'était pas encore près à le dire. Et pourtant il lui avait dit "je t'aime" dans le monde qu'il avait quitté peu avant. Son ami, et aussi amant...

Il venait à peine de se dégager, pour aller s'appuyer contre la balustrade de pierre qui leur servait de balcon, lorsqu'il perçu un mouvement suivit d'une flamme rouge devant ses yeux. Son ami se tenait blotti contre lui, et Shiroi n'hésita même pas à l'enlacer de ses bras, en glissant ses doigts fins dans les cheveux de son ami.

-Tu es bien plus précieux pour moi que n'importe quel être dans ce monde...peu importe avec qui je joue...tu restera toujours celui qui à mes yeux le plus de valeur...

Il posa sa joue contre la tête de Kuro, avant de dire:

-Si jamais tu partais...si jamais tu venais à t’éteindre...je n'aurais plus rien à faire dans ce monde tordu...

Puis dans un souffle, comme s'il avait peur de le dire encore...parce qu'il n'y était pas habitué. Ni à le dire, ni à l'entendre...

-Je t'aime ma Lune...malgré ta colère...malgré tout ce qui pourra arriver...tu es le seul a qui je dirais ses mots...sois en sur...même si je suis un être pitoyable et désespérant...

Shiroi ne retint pas son sourire. Etre traité de fou par l'être qui comptait le plus à ses yeux, était une chose à laquelle il adhérait totalement. Oui l' Soleil était fou! Fou de jouer autant avec le feu, fou de vouloir lui transmettre son idiotie...et peut-être était-il fou de rester avec lui. Mais cette folie lui plaisait!

-Alors je continuerais à être fou...mais simplement fou d'aimer ta compagnie, mon ami...

L'homme neige ne se lasserait jamais, non jamais de lui dire combien la flamme ardente et colérique qu'il était était importante à ses yeux. Leur voyage dans cet autre monde leur avait au moins permis d'apprendre certaines choses, de mettre u nom sur un sentiments qu'ils étaient certains de ne jamais pouvoir éprouver. Mais l'un envers l'autres c'était acceptable...ils le pouvaient, ils en avaient le droit...

Il attendait la fin de la phrase de son ami qui ne vint pas. Comme si les mots refusaient de sortir de sa bouche. Lorsqu'il perdait ses mots, son démoniaque compagnon, n'en était que plus étincelant aux yeux de l'elfe. Ce dernier d'ailleurs, glissa ses doigts sur les oreilles pointues de son amies, jouant avec les quelques piercing qui s'y trouvaient, en souriant.

-Je suis beau? questionna-t-il.

Mais il savait au fond, que son ami pensait plutôt idiot...ou mesquin...ou tout autre chose. Et les mots, pour le coup, n'avait pas grande importance. Il serrait son ami contre lui, et c'était la plus belle des réalité pour lui.

Ce qui ne l’empêcha pas de cligner des yeux par trois fois, lorsqu'il déposa ses lèvres aux coin des siennes.

-Je suis un imbécile, mais sans doute le plus heureux ce soir...car la Lune m'a offert le plus beau des cadeaux...

Et il lui rendit son baiser, mais pas coin des lèvres, il l'embrassa tout simplement. Avant de glisser un doigts sur ses joues rouges.

-Bel Oriflamme, je suis sous ton charme...

Shiroi plongea son regard d'un bleu azur dans ceux aussi rouge que le plus des rubis de son amis. Ceux qui ne pouvaient supporter le caractère de la Lune, qui avait à chacun de ses cycles une humeur différente -les personne lunatique, ne se faisaient pas appeler ainsi pour rien- c'était simplement qu'il n'en était pas digne.

-Peut-être...mais il ne savent pas ce qu'ils ratent ces idiots...mais tant mieux, car je ne veux te partage avec personne d'autre...

Un élan de possessivité? Peut-être...Shiroi n'affichait pas clairement sa jalousie, et il ne le ferait sans doute jamais. Cachant ce qu'il pensait réellement le plus souvent sous un masque d'imbécile, il avait laissé son masque de coté ce soir. C'était franc jeu...Il n'y avait qu'eux...personne pour les entendre, personne pour les voir...personne pour savoir ce qui se passait, sur un balcon digne d'une pièce d'un grand dramaturge anglais...

-Tu m'apportes beaucoup de choses mon astre noir, et cela suffit à mon bonheur...et j'accepte ton cadeau, c'est pour moi le plus merveilleux des présents...

Ce n'était rien de plus qu'un baiser...mais c'était pour eux bien plus lourd de sens que n'importe quoi d'autres. L'hybride au fond de sa cellule, les anciens mourant dans les catacombes...tout cela n'avait pas d'importance pour le moment. Et peu importe combien de fois Shiroi devait jouer cette scène...lui dire qu'il l'aimait, et surtout se l'entendre dire, ne le dérangeait pas.

Il sentit le sang lui grimper au visage, devenant peu à peu rouge...ou plutôt rose...sa peau blanche, ne lui permettait pas plus, mais son ami le savait. Il n'y a que le sang qui pouvait peindre en rouge ses mains, ses joues, son corps.

-Je braverais des incendies, simplement pour t'entendre dire ça...

Dieu que cet attachement pouvait être délicieux. Et aussi dangereux...trop dangereux...

-Je ne veux pas qu'il te touche encore...

Peut-être aimait-il trop jouer avec le feu, sans doute remarque c'était son élément, mais Kuro Tsuki se délecta du possessivité qui sortit tendrement des lèvres de son ami.

- Ne t'inquiète pas ... je crois que je suis entièrement fait pour que seul toi puisse m'aimer. Fais à l'image de ce que tu dois recevoir ... bien que ça parait relever plus du sadisme que de la bienveillance.

Personne d'autre ne pourrait jamais s'adapter à L'astre Noir. Il n'y avait que Shiroi qui était capable de lui apporter ce dont il avait besoin. Il n'y avait que lui qui était survenu lorsqu'il se sentait seul ... encore que ... il oubliait un peu trop souvent ce petit garçon aux yeux d'or qui lui avait donné la seconde clé de sa liberté. Souvent lorsqu'il s'endormait, il se questionnait encore à ce sujet. Pourquoi ? Comptait-il le revoir ? Si c'était le cas et que le destin les ressemblerait une nouvelle fois, il ne manquerait pas de le lui demander.

- Je suis satisfait que mon cadeau puisse te plaire Sole ... je te jure de t'en offrir encore de nombreux autres ... quand tu les mériteras .... conclut-il avec un petit sourire en coin.

Il aima ce spectacle. Il le trouva grandiose. Voir son soleil devenir plus étincelant encore pouvait être si revigorant. Quel délice de voir ses joues s'empourprer. Pas autant, certes, que d'autres, mais c'était son maximum et il trouva ceci fort charmant. Comme si un rouge-gorge s'était posé sur de la neige.

- Je sais que tu es capable de tout pour moi ..... même de te laisser mourir n'est-ce pas ? S'il te plait ne recommence jamais plus sinon ... comment ferais-tu pour me récupérer ?

Cette fois là... il n'était pas allé avec le dos de la cuillère envers Taiyô et sans doute que le scénario se répétera encore et toujours à cause du caractère de la Lune, mais pour l'heure c'était le moment détente, calin et tendresse, il fallait en profiter. Pourtant une touche de noir vint se mélanger à l'azure et vermeille.

- .... ne t'inquiète pas ... je n'ai rien eu ... et quand bien même aurais-tu eu l'obligation de me toucher ou même sans faire exprès ... jamais je ne t'en voudrai ... surtout si tu finis par le tuer !

Et bien quoi? Même en étant elfe, et sans doute tapette de surcroît, ne pouvait-on pas rêver d'un peu de douleur permanente parfois. Shiroi aurait volontier rit de cette phrase, mais il se contenta de dire, d'une voix claire et totalement calme.

-Ne savais-tu pas ma Lune, que j'étais un peu masochiste...

Peu importe combien il devrait souffrir pour avoir l'astre nocturne a ses cotés, il ne cesserait de lui courir après. La seul fois où il avait faillit le laisse, le soleil, avait préférer disparaître plutôt que d'accepter de l'avoir perdu. Mais c'était ce soir là aussi, qu'ils avaient tout deux compris, l'importance même et la profondeur du lien qui les unissaient l'un à l'autre.

-Je ferais n'importe quoi pour mériter tout ce que tu daignerais m'offrir...du coup de pieds sur mon divin postérieur, au baiser timide lorsque viendra de nouveau l'heure...

Et bien quoi? Il aimait autant les lèvres rouges de son ami sur les sienne, que son puissant pied malmenant ses sublimes fesses sacrées!
Oui Shiroi offrirait sa vie à Kuro s'il la demandait, ou même s'il laissait sous entendre que cela le rendrait plus heureux...

-Je ne peux pas te promettre cela...te perdre sera bien pire que la mort pour moi...

Et il savait combien il ne contrôlait que très la glace qui coulait dans ses veine lorsque ses émotions devenaient trop fortes. Il prit la mains de son ami et la posa sur sa joues, là où restaient de fines cicatrices à peines visibles que l'elfe portaient comme un trophée.

-J'aurais été bien incapable de te faire quoique ce soit...

Il le serra contre lui, enfouissant sa tête dans le cou chaud de son ami et amant. Non jamais, jamais plus il ne voulait que cette enfant de Salem n'ai d'emprise sur son ami!

-Je le tuerais cent fois par jour et dispersants dans la nature ses cendres, si j'étais sur que cela ne l’empêcherais pas de revenir...

La voix de Shiroi n'avait plus rien d'assurer. La haine perçait le couvercle de la douceur. Il détestait Anaryon, il le haïssait pour une raison que le temps avait enfoui sous les décombres des souvenirs...il le haïssait pour les mots qu'il disait et qui trouvait toujours un écho au fond de son coeur noirci...il le haïssait quand bien même il était l'enfant salvateur qui avait sorti son démoniaque ami de sa prison magique, même s'il ignorait ce détail.

[HJ: tout ce que vient de toi ma Lune est une merveille! Allons, je te répond enfin après 8 jours de gros blanc...]

-Tu m'en vois ravi! Tu le sais...je prend tout ce qui vient de toi...avec la même frénésie!

Parfois Taiyô en faisait trop. Mais c'était son caractère, le caractère d'un enfant qui à la base n'avait pas eu envie de grandir, le caractère d'un gamin qui voulait tout ou rien. Il ne partagerait jamais sa Lune, il avait eu tant de mal à la décrocher du ciel. Alors une gifle ou même un baiser, c'était pour lui le plus beau des cadeaux.
Shiroi ferma les yeux au contact de la peau chaude de son ami sur son front. Faire un effort...pour maîtriser ce sentiment d'abandon et de perte qu'il avait ressentit ce jour là.

-J'essaierais Kuro...mais je ne peux pas te promettre de contrôler ce sur quoi je n'ai pas vraiment de pouvoir...mais j'essaierai...

Puis il se sentit sourire. Trop tendre...oui peut-être...mais c'était la seule qualité elfique qui lui restait, et elle n'était que pour la Lune Noire qui partageait sa vie de Soleil solitaire. Pour personne d'autre. Ni pour le garçon au cheveux blanc dont il avait apprécier la compagnie, puisqu'il avait jouer avec lui comme un chat avec une souris ou une pelote de laine, ni pour personne d'autres.
Il se laissa bercer par la chaleur de l'étreinte de Kuro. Chassant de son esprit la chanson et le sourire qui hantait son esprit chaque jour. Il sentait aussi sa présence, aussi clairement qu'il sentait celle de son père lorsque l'hiver pointait son nez.

C'est ici que le combat final aurait lieu...entre lui et le Phoenix...Shiroi garda les yeux fermer, préférant ne pas répondre à Kuro. Il refusait de gâcher sa réconciliation et ce moment d'intimité pour les beaux yeux d'or d'un sorcier. Mais au fond de son coeur noirci par les ans, une flamme de haine brûlait pour le sorcier. Il ne faisait que l'effleurer du bout des doigts, comme s'il redoutait de se souvenir du pourquoi il haïssait le sorcier...
Il déposa ses lèvres sur la joue de son ami, et lui adressa un sourire.

-Tant que tu es là...je pourrais soulever des montagnes...

Les tourments ne laissent jamais une minute de répit à leur victime. Encore moins lorsqu'elles sont en paix ...





Cette mélodie lugubre dansait dans la tête de Taiyô Shiroi, bien qu'il ne l'ai jamais entendu. Elle s'incrusta de force dans son esprit comme pour être gravée à jamais au fer rougit par la haine. Ce n'est que lorsqu'elle cessa qu'une nouvelle se fit encore plus virulente. Encore plus détestable pour l'Hybride, qui jamais, au grand jamais, n'aurait certainement voulu l'entendre de nouveau.



Chante et danse dans la tête de Taiyô cette ritournelle de mots. Plus odieux pour lui a leur écoute, un véritable chant qui peut le mettre en doute. Une mélodie et puis s'en va, dans sa tête restera.

Shiroi doucement se redressa, il écoutait pour ne pas dire buvait les mots de son amis, posant regard bleu glacé sur lui. Des mots qui auraient été blessant pour plusieurs personnes...car il disait, en le pensant ou non qu'il étaient forts mais ô combien faible en même temps. Ils étaient forts pour plonger le monde dans les ombres, pour tuer et dominer, ils étaient puissant pour arracher aux gens l'espoir qu'il gardait comme un don précieux...mais il avait aussi raison. Des êtres malmenés par la vie, qui n'ayant jamais appris à contrôler les sentiments, ne savait pas encore leur faire face.

Shiroi baissa la tête, esquissant un sourire. La voix de la raison, était un nom qui pourrait être celui de son compagnon, si seulement il était rester un astre, face à qui l'on pouvait tout dire sans jamais craindre le moindre retour de flammes. Mais la Lune était sage, la Lune avait raison. Comme toujours...Sage, hautaine et froide...

-Je suis ta force et ta faiblesse, l'inverse est vrai aussi. Nous ne mourrons pas tant que nous n'auront pas atteint nôtre objectif mon ami...peu importe le temps que l'on mettra à l'atteindre. Nous ferons de ce monde, un monde de nuit et de Ténèbres éternelles...

Puis il releva doucement la tête.

-Mais nous devons apprendre, tu as raison, à contrôler cette partie de nous qui nous fait encore trop souvent défaillir...c'est notre point faible, et il ne doit pas être découvert...pas par tous...

Il posa une main sur le coeur de son ami, puis l'autre sur le sien. Cet organe vital, même pour eux, qui était la source de bien des déboires.
Oui l'un brûlant d'un feu qui ne s'éteindrait jamais et l'autre, dans la glace éternelle...Le feu faisait fondre la glace, qui une fois fondue pouvait éteindre le feu...deux êtres complémentaires...deux êtres au destin unique.

-Oui allons jouer...

Mais tandis qu'il disait cela, il fit une grimace en posant sa tête contre le torse de Kuro.

"Dégage! Va distiller ton poison ailleurs vipère...je te tuerais...de mes mains...je te tuerais autant de fois que tu renaîtra!!! Enflure! Salopard..."

Ce n'était que des mots, mais qu'est-ce qu'ils faisaient mal. Il se recomposa un visage, levant la tête pour chercher des yeux la voix qui osait ainsi troubler sa quiétude! Il secoua la tête, assez troubler, pour retourner dans la chambre et avaler un grand verre d'eau.

-Allons jouer mon ami... dit-il en posant sur sa Lune un regard ayant viré au gris acier.

Assis sur le lit, Shiroi repassait dans sa tête les mots de son ami, pour avoir en tête des mots bien plus doux et bien plus agréable, même s'il voulait dire beaucoup de choses, que cette horrible chanson qui trottait dans sa tête, sans cesse, depuis trop de temps. Ce n'était plus de la patience qu'il lui fallait mais une capacité à ignorer les piques les plus dangereuse lancé par son ennemis de toujours.
Cette chanson...ancrée au plus profond de son être depuis presque mille ans maintenant...ou peut-être même plus...il avait cessé de compter depuis si longtemps...
Il releva la tête, des yeux acier parcourant la pièce dans laquelle il était, les petits éclats glacées dans ses cheveux luisaient lorsqu'ils rencontraient de la lumière.
S'il sentit que son ami voulait savoir ce qu'il se passait dans sa tête, il ne le dit pas, ne le montra même pas.

C'était une chose sur...tant qu'Anaryon n'aurait pas été tué définitivement, ou que lui même ne serait pas mort...alors il ne connaîtrait pas la paix. Même la nuit, lorsque tout était paisible dans le château, lorsque Kuro dormait près de lui calmement...lorsque le sommeil le gagnait, cette voix et ses mots l’empêchait de sombrer dans la quiétude du sommeil.

Il chassa tout ça de son esprit, avec un long, très long soupir.

-Il y a des nouveaux arrivant oui...les ombres sont bavardes ce soir dit-il les yeux fermés, pour caché sa colère et son désarroi.

Lorsqu'il les rouvrit, son regard était déjà moins dur, et il offrit même à sa Lune un grand sourire digne de lui.

-Il y a même des aura qui ne sont pas inconnues...les sens-tu toi aussi mon ami?

Et puis les ombres disaient qu'il y avait cette fille, trop gentil, qui pourtant était entourée de beaucoup de noir. Ses paroles traversait même les montagnes pour venir jusqu'à ses oreilles.

-Elle veut toucher aux ténèbres...mais les ténèbres la tueront avant qu'elles n'y touche. Elle veut en savoir plus sur nous mon ami...est-elle folle ou bien complètement ignorante?

Et Shiroi se mit à rire, tout en décrochant du mur, sa fidèle amie, son épée de Saphir, pour l'accrocher à sa sa ceinture.

-Allons mon ami, faire un tour dans ce monde qui va bientôt se réveiller sous la caresse du Soleil...il ne faudrait pas qu'ils aient trop d'espoir...

De nouveaux arrivants sur leurs terres. Il fallait leur souhaiter la bienvenue comme il se devait.

- Elles sont toujours bavardes ... seulement comme tu es plus bavard qu'elles, tu ne les entends pas toujours.

Ou bien c'était peut-être parce que Kuro Tsuki était plus proche des ombres que son ami aux racines plus ancrées dans l'élément aquatique. Chaque fois qu'une feuille frémissait; que la mer soupirait ou dans cette situation là, qu'une personne arrivait plus ou moins près d'eux ...
Le soir, la Lune se laissait bercer par les volutes de fumées ondoyantes des ténèbres, comme un cocon douillet, comme un lieux de paix pour se reposer. C'était grâce à elles qu'il pouvait dormir sur ses deux oreilles. Il savait qu'elles le préviendraient si un problème survenait. Puis, elles étaient tellement pratique pour savoir ce que faisait Shiroi quand il n'était pas à ses côtés. Il était tellement inconscient quand il voulait, qu'il était capable de s'attirer des ennuis, enfin, d'après la Lune Noire. D'ailleurs il y avait quelque chose qui le tracassait, mais Kuro Tsuki ne savait pas encore quoi. Ce qui l'intriguait encore plus. Cependant il n'avait pas tort. Quelque chose de néfaste et de connu ... quelque part dans l'esprit de l'Hybride, commençait à faire un retour dans son esprit.

- Oui ... cela ne me convient guère. Surtout une ... naiveté, folie ... ceci peut aller de pair ! Présomption je ne sais pas mais ... cela ne me convient pas et puis ... j'ai faim.

Faim de destruction. Faim de dévorer ceux qui osaient les narguer ... plus ou moins. Cependant quelque chose lui piqua le nez. Une aura connue ... déplaisante.... refoulant les relents d'une amertume passée. Il regarda son comparse s'emparer de son épée fétiche de Saphir.

- Je te suis mon ami ... j'ai hâte de m'amuser un petit peu avant de faire ma collation à base d'entrailles ........

Le cannibalisme n'avait jamais fait peur à Kuro Tsuki. De toute façon, il n'avait rien d'Humain alors .... son tempérament démoniaque ne voyait que des proies quand il regardait ses victimes ... enfin victime .. toutes personnes autres que Taiyô Shiroi ... du coup tout le monde.

[PARTI]
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