Un petit tour du propriétaire [PV Kuro Tsuki]

De gros nuages s’amoncelaient au dessus des petites maisons de pierres construites par les pêcheurs et les amoureux de l'océan qui vivaient là, en particulier pour s'abriter des caprices de la météo, et donc de la mer...surtout de la mer.
Les gens qui se trouvaient en bords de mer, levèrent les yeux vers le ciel, en fronçant les sourcils, puis regardèrent la mer, assombrit par l'absence du soleil, et qui restaient trop calme devant tant de nuages. Les plus vieux du village qui avait déjà connu cela, sortirent de leurs maisons et crièrent aux plus jeunes de rentrer chez eux et de n'en sortirent sous aucun prétextes, pas tant que le soleil ne ressortait de derrière ces nuages trop épais pour être naturels!

L'homme tout blanc qui guidaient les nuages noirs vers ce village ne retint pas le sourire sadique qui se dessina sur ses lèvres, avant de faire la moue.

-Ce n'est pas drôle s'ils se cachent tous...quoique...j'adore jouer à cache à cache! Pas toi, ma chère Lune?

L'homme blanc adresse un grand sourire à l'homme rouge à ses cotés, puis disparu dans la nature, avant de réapparaître en plein milieu du village en riant.

-Allons, allons, n'ayez crainte, je ne vais pas vous manger, vous êtes bien trop salés!

Le seul à mettre le nez dehors fut un vieil homme qui fusilla Taiyô Shiroi du regard, restant à une distance raisonnable de cet être maléfique, en s'appuyant sur sa canne en bois pour lui faire face, une jeune enfant collée à sa jambe, regardant d'un oeil à mi chemin entre la terreur et l’émerveillement l'homme couleur neige en face de lui.

-Si vous coopérer il n'y aura pas de morts inutiles, vous le savez bien... disait l'homme blanc pendant que Kuro Tsuki apparaissait à son coté.

Ces deux là cherchaient quelqu'un, ils étaient là pour ça...parce que cet homme n'avait jamais voulu venir de lui-même jusqu'à eux...il fallait donc se déplacer...et puis c'était l'occasion ou jamais de profiter de la vue qu'offrait se joli village!

Ce n'était pas un lieu qui plaisait à la Lune Noire. Même si elle pouvait se refléter dans les vagues dansantes de la mer, au plus elle pouvait l'éviter au mieux c'était. Mais cette fois il n'avait pas vraiment le choix et puis, il ne pouvait pas se résoudre de laisser seul ce cher Taiyô Shiroi.
Mais quels pitoyables êtres ... quelles pitoyables demeures et quel pitoyable lieux. Non décidément il trouvait ce lieu ... navrant, ennuyeux.
Aussi suivait-il son ami qui commençait un nouveau jeu. Bien qu'il fit le déçu lorsque les habitants se calfeutrèrent chez eux, il savait que cela ne pouvait qu'attiser encore plus l'instinct de prédateur de son compère.

- Je ne suis pas là pour jouer tu le sais bien. Finissons en au plus vite, je ne me sens guère à l'aise en ces lieux remplit de pouilleux.

Il avançait toute fois afin de suivre son ami, tout en s'amusant à faire brûler sur son passage la moindre petite chose pourvut de vie. Et son soleil ... il s'amusait lui. Mais après tout, c'était jouissif de le voir aussi débordant de vie et prêt à mettre la main sur ce qu'ils désiraient attraper.

- Ca rien n'est moins sûr mon ami... qu'as-tu donc fais des derniers enfants que tu as trouvé sur ton passage ? Ne devrai-je pas t'appeler "Croquemitaine" ?

Cela l'amusait d'autant plus qu'un petit moutard se tenait cramponner à la jambe de son "ancêtre". Quel spectacle vraiment ... non ... aucun mot autre ne venait que pitoyable. Que croyait-il le vieux fossile ? Avec sa pauvre petite canne et ses yeux de fouines certainement atteint par une bonne cataracte ? Remarque ... c'était peut-être la raison pour laquelle il ne se cachait pas.

- Ce que j'aime chez toi c'est que dans ta façon de dire ce genre de chose, on dirait que tu annonces seulement ta liste de course ....

Après tout ... il n'avait pas tort. C'était un peu ce qu'ils venaient faire. Récolter encore un fruit interdit. Mais les deux Hybrides détestaient les interdictions ... enfin non ... plutôt ils les appréciaient car ils s'amusaient à les contourner.

- Je ne suis pas aussi patient que mon ami ... donnez-nous ce que nous désirons et nous partirons sans trop de dégâts ....

Toujours ronchon la Lune, vous ne trouvez pas vous? Non, vous, vous n'avez pas le droit à la réponse, gardez la tout au fond de vous sans que jamais personne ne sache a quoi vous avez pensé!
Taiyô sautillait d'un pied sur l'autre, lorsqu'il marchait, mais même s'il avait un grand sourire de gamin, son regard et sa réputation faisait de lui, une personne qu'il fallait craindre!
L'elfe sans oreilles regarda son ami, en posant une main sur ses lèvres avant de dire:

-Oh petit coquin, ne dévoile pas ainsi le contenu de chacune de mes assiettes...quoique "Croquemitaine" est un nom qui me plait bien...

Il se retrouva en clin d'oeil accroupit a coté de la gamine -qui poussa un hurlement- collée à ce qui devait-être son grand père...vieillard qui d'ailleurs l'arracha des bras du Tyran blanc et s’éloigna de lui d'une démarche claudiquante.

-Mais on est là, justement pour récupérer ce qu'il nous manque non, mon cher? dit Taiyô en se relevant doucement.

Certains villageois ne tenant pas compte des conseils de l'ancien, commençaient à pointer leur nez dehors. L'ancien désapprouva d'un signe de tête.

-Pourquoi êtes vous là, n'avez vous personne d'autres à terroriser? demanda l'ancien aux deux hybrides.

Taiyô haussa vaguement les épaules tandis qu'il s'approchait des nouveaux venus avec un grand sourire, attrapant les mains pour les serrez, les remerciant d'être venu si nombreux pour leur dire bonjour. Oui Shiroi, en ce moment n'avait rien d'un tyran, c'était un gamin immature qui résolvait la plupart de ses problème par le jeu...mais soudain il redevint sérieux.

-Oui QUI sommes-nous venu chercher...

Kuro Tsuki se demandait si quelqu'un ici pouvait les prendre au sérieux, rien qu'avec le comportement de ce grand dadet qui s'agitait comme un petit asticot. S'il n'était pas sûr que les villageois de ce monde ne connaissait pas la puissance de ce phénomène de foire, il aurait mis sa main au feu qu'il y aurait vite eu des mouvements de rebellion un peu partout. Pas qu'il les craigne mais bon ... ça aurait été lassant à la longue.

- Désolé, c'est que, j'aime savoir par avance s'il y aura le menu qui te conviendra dans chaque "cantine" que nous visitons.

Et voila, Taiyô ne pouvait s'empêcher de s'amuser avec les plus faibles. On aurait dis un petit chien tout fou. Mais Kuro Tsuki n'aima pas la façon dont le vieillard avait reprit sa morveuse.

- ......... oui .... de toute façon il est stupide de ne pas nous donner ce que nous réclamons car .... nous obtenons toujours ce que nous désirons ... et il est encore plus intenable quand on le fait attendre.

Hé voila, la foule des curieux se réunissait de nouveau. Peut-être allaient-ils s'amuser cette fois là encore ?

- Nous sommes là pour vous soumettre pauvres cafards neurasthéniques ....

Et il donna un violant coup de pied dans la canne qui retenait le vieil homme. Ce dernier s'effrondra sur le sol, sa petite-fille essayant de le relever tout en laissant s'échapper de longs sanglots. Alors que Taiyô serrait des mains, Kuro serra lui, dans ses griffes, le visage de celui qui osait les défier.

- Et si tu continues tu ne seras plus là pour savoir qui c'est ...

Taiyô Shiroi n'écoutait que d'une oreille ce que disait son ami, il balayait des yeux la petite troupe qui s'était formée autour d'eux avec un grand sourire. Il passa une main dans ses cheveux blanc, avant de répondre à son ami, d'une voix calme:

-Mais je ne suis pas difficile pour ce qui va dans mon assiette...il y aura toujours un morceau de choix! Ici ou ailleurs...

En disant cela, il regardait avec un air appréciateur le démon qui lui servait d'ami maltraité le vieil homme qui osait lui tenir tête. Ne jamais être gentil, ni même sembler l'être était une des grandes philosophie de son cher et tendre Kuro. Et Shiroi n'avait rien à redire à cela! Sous son air de crétin pas fini et son grand sourire, Taiyô n'était pas un gentil petit toutou facile à amadouer.

-Tu le sais vieillard, tu sais pourquoi nous sommes ici...

Le vieil homme malgré les griffes de l'homme rouge qui lui comprimaient le visage, leva un regard rempli de larmes de douleurs, vers l'elfe hybride.

-Je vous en conjure...par pitié...

L'elfe en question lui offrit son plus beau sourire, avant de dire:

-Je le prendrais quand même...même si tu m'embrasses les pieds, pauvre idiot...

Les murmures parcouraient la foule, eux ne savaient pas pourquoi les deux hybrides étaient là...c'était la curiosité qui primait sur la peur...

-Alors vieil homme...où l'as-tu caché?

Le silence semblait être devenu l'unique mot de vieil homme, sa petite-fille pleurait en tirant le bras de son grand père.

-Allons...Kuro il est à toi, puisqu'il ne veut parler, il mourra...

Il disait avec un dramatique, tout en s'essuyant les ongle sur sa veste blanche, comme si cela n'avait pour lui pas plus d'importance que de savoir qu'un arbre était mort dans la nuit.

Il sourit. Ce que disait son cher Soleil lui plaisait grandement. Quand il voulait il pouvait être un tant soit peu sérieux et en ce moment présent il valait mieux. Pas question de laisser la moindre image d'un duo de Démons manquaient. Après tout, ces pouilleux là devraient s'estimer heureux que les deux grands "monarques" viennent leur rendre une petite visite ... dans cet endroit détestable.

- Alors dépêchons, je préfère ailleurs. Ici c'est le repère des harengs saurs et des morues ! L'air empeste la poiscaille.

Kuro Tsuki n'avait pas compris en premier temps ce que son ami insinuait. Ce n'est qu'après qu'il se rendit compte du poids de ses mots et détourna légèrement la tête en faisant une discrète moue, avant de reprendre son air hautain et imprenable. Cependant il devint bien vite agacé par la situation présente de ce vieux fou qui jacassait des mots qu'il ne comprenait pas. La pitié ... conjurer ? DES LARMES ? Mais quel être pathétique. N'avait-il donc pas encore comprit que les supplier ne servait à rien ? Ce n'était pas difficile, la règle d'or était de toujours leur donner ce qu'il voulait et de se tenir tranquille. Bon, aucune importance, après tout ces mini "rebellions" lui donnait l'occasion de s'amuser avec les jouets de ce monde. Tiens ... maintenant c'était à la morveuse de pleurer ... non il fallait que ça cesse ...

- Je ne suis pas ton chien je fais ce que je veux ....

Il serra ses griffes autours de la mâchoire du vieillard , tout en commençant à lui tourner la tête sur le côté, comme pour lui rompre les os. D'un mouvement sec, il brisa les vertèbres, de sa petite fille. Il retira la main de son corps explosé et carressa le visage du vieillard.

- Tu vois je ne suis pas si cruel. Il te reste une dernière chance de nous répondre, sans quoi je m'attaquerai encore à quelqu'un de ton entourage et crois moi j'ai le flair pour les repérer.

C'est vrai qu'ils étaient en bord de mer...sur le coup l'hybride elfique n'avait pas pensé à ça mais...il devait "le" récupérer...avant que d'autres ne mettent la main dessus. Et comme c'était le genre de chose que Kuro Tsuki n'aimait lui laissé faire seul...à croire que son ami n'avait pas confiance en lui. Rassurez-vous il lui faisait confiance, sauf dans certains cas...mais c'était du passé pas vrai? Oh oui...même si c'était regrettable parfois...
Réintégrant son corps, pour voir la scène en couleur et non plus en négatif et en texte, l'hybride fixa le vieillard qui semblait attendre de lui une marque de gentillesse.

Un grand sourire se dessina sur le visage de Taiyô qui dit:

-Loin de moi l'idée de te voir ainsi mon ami...vraiment...

Le temps de dire cela, la gamine qui pleurait en tirant son grand père s'effondra sur le sol après un craquement sinistre. La foule en délire et non pas en ragé, retint son souffle, certains retournèrent s'abriter dans leurs maisons de pierre...comme si de simples pierres pouvaient empêcher les ténèbres d'y entrer...
Le vieillard poussa un cri, en laissant couler ses larmes, tandis qu'il regardait le démon rouge avec un air plus qu'effrayé. On pouvait y lire du dégoût de la haine et tout un tas d'autres sentiments qui ne faisait qu'amuser les deux hybrides. La crainte était une pièce maîtresse dans une domination.

Avec un air gracieux, Taiyô s'accroupi près de vieillard, et lui glissa quelques mots au creux de l'oreille. Le vieillard devint pâle...serrant dans sa main son bâton, si fort que les jointures de ses mains en devinrent blanches.

-Vous ne pouvez pas...vous n'en avez pas le droit!

Shiroi se releva en riant. Mais son rire cessa brusquement tandis que les nuage se faisait plus noir encore au dessus d'eux.

-Qu'on soit bien clair...si le gamin que protège se vieillard ne repart avec nous...vous allez tous le regretter...

La foule se compressa un peu plus, et les messes basses repartirent de plus belles. Ils savaient qui les hybrides venaient chercher, ils venaient tous de comprendre. Mais ils ne savaient pas quoi faire...

-Soyons de bons et loyaux sujets, et je serais clément avec vous... roucoula l'homme-neige, en regardant sa main d'un air drôlement intéressé.

Bien entendu, jamais son ami ne le prendrait ainsi. Cependant, la Lune noire était ainsi. Muse des poètes, elle connaissait les mots mais elle en préférait les gestes et un de ceux-ci n'était pas encore passé dans sa gorge. Comme s'il avait véritablement avalé une couleuvre et qu'il en sentait les dernières vertèbres glissées peu à peu avant de lui rester sur l'estomac. Certes il fallait laisser le passé où il est ... mais Kuro Tsuki attache une importance capitale à ce dernier.
Son geste, d'avoir tué cette preuve pleureuse pouvait signifier beaucoup de choses en réalité. Tout d'abord, il punissait le grand-père pour son attitude. Ensuite il montrait à la foule qui avait enfin repris le sens des réalités, qui étaient les chefs de ces sombres contrées. Mais enfin ... enfin, il montrait surtout à Taiyô Shiroi qu'il n'agissait que comme il le déciderait. Jamais plus, il n'obéirait à qui que ce soit et voulait le faire savoir.
Tandis que son camarade s'accroupit pour murmurer, non pas à l'oreille d'un cheval, mais d'un vieille homme fatigué, Kuro essuya le sang qui avait souillé sa main, sur les vêtements de la petite.

- Tu en es encore à te plaindre ? Mais que faites-vous des beaux sentiments mh ? Est-il si important pour vous ? Vous savez comment vous reproduire non ? Alors copulez si vous avait vraiment besoin d'un autre moutard.

Les oreilles de la Lune Noire était agressée par les chuchotis de la foule. Aussi souleva t-il le vieil homme par le cou et sans tendresse, ses pieds trainant et frôlant à peine le sol, devant tous les villageois dehors.

- Alors ? Lequel souhaites-tu que je sacrifie ? Il y en a tellement ? Un autre enfant ? Une femme enceinte là ? Ou un homme si tu es plus sensible à eux. Tic tac tic tac l'heure tourne vas y, indique moi ta prochaine victime ! Profites-en, pour une fois que je vais agir selon ton choix !

Et ce petit jeu l'amusa. Puis qu'on le forçait ... ou pas ... à venir dans ce lieu humide, autant qu'il s'occupe au lieu de penser à l'eau là bas.

Il connaissait assez bien sa Lune Noire pour savoir qu'il n'avait pas le moins du monde envie d’obéir de nouveau à quelqu'un...Taiyô se demande s'il avait le moindre souvenir de tout ce que le Phoenix lui avait fait faire et qui avait bien failli lui coûter la vie...mais il lui demanderais plus tard.
En attendant il devait trouver cet enfant...l'enfermer avec les autres, et attendre bien sagement qu'il meurt comme les autres...
L'homme blanc était près à tuer tout les enfant du village, jusqu'à ce qu'il trouve le bon, si jamais il ne venait pas de lui même. Et il ne viendrait pas, car nul doute ne faisait que le vieillard l'avait mit en sécurité.

Kuro perdait patience...et ça se voyait autant que ça se sentait. Et puis cet endroit qu'il n'aimait pas devait bien lui taper sur le système à force. Lorsqu'on craint quelque chose, et qu'on doit se jeter dedans -enfin façon de parler- ce n'est pas forcement agréable. Aussi Taiyô s'approcha-t-il de la foule qui regardait son ami, avec les yeux écarquillés. Ils se demandaient tous si Kuro allait le tuer.

L'homme blanc attrapa, l'enfant que tenait une femme dans ses bras.

-Je commence à me lasse de ce petit jeu...donnez-nous l'enfant!

Le bébé braillait entre ses mains, qui se refermaient doucement autour de son tout petit cou. C'était bien la première fois qu'il tenait un bébé dans ses mains.

-Arrêtez! cria une voix dans leurs dos.

L'homme blanc eut un sourire et se retourna. Le bébé qu'il tenait auparavant dans les mains, était recouvert d'un cocon d'ombres. Une simple mesure de précaution.

-Quoi encore?
-C'est moi que vous voulez...alors laissez le tranquille!

Le gamin, avait des cheveux longs d'un bleus profond et des yeux tout aussi bleus. Ses oreilles ressemblaient à de petites nageoires. Son corps était ruisselant d'eau.

-Tu en a mis du temps à venir...

Shiroi lui tendis la main, avec un air qui n'avait plus rien ni d'idiot ni de calme. Il souriait, avec cet air suffisant qu'il avait fini par adopter face à ceux qu'il jugeait plus faible.
Quelqu'un dans la foule cria qu'il avait toujours su que ce enfant porterait malheur, et il ne fini par sa phrase, puisqu'un étrange pic de glace venait de lui transpercer le corps au niveau de l'estomac. Shiroi le fixait d'un regard gris acier...

-Je ne t'ai pas autorisé à parler...

Il attrapa l'enfant et l'attira à lui.

-Tu vois, tu n'as plus rien a faire ici...

Tiens donc ?! Taiyô Shiroi montrait de plus en plus de signes d'agacement. Était-il vraiment énervé ... pour lui, ou bien parce qu'il sentait que Kuro Tsuki n'était pas à l'aise en ces lieux que les vagues caressaient de part et d'autres ? Quoi qu'il en soit, l'Hybride lui en fut secrètement reconnaissant.
Soudain, il attrapa quelque chose d'un coup sec. Il ne manquait plus que cela ... voir un bébé dans les bras d'un grand dadet. Non c'était exquis ... Kuro Tsuki ne put s'empêcher de l'imaginer avec un enfant à charge et de sourire en imaginant les catastrophes qu'il accumulerait les unes à la suite des autres s'il devait s'en occuper .... comme il se doit.
Mais il fallait vite reprendre ses esprits, son cher Elfe tabou risquait presque de dévorer le nourrisson. Aussi la Lune Noire lâcha sur le sol le vieillard qu'il tenait entre ses griffes, lui marcha dessus et pencha sa tête au dessus de l'épaule de son compère et lui murmura au creux de son oreille.

- On dirait vraiment que tu vas le dévorer ce pauvre petit hère ... attention de ne pas t'étouffer avec ses plus gros os ...

Mais un cri vint tout stopper.

- Enfin l'agneau sort de sa bergerie mon cher, il était temps .....

Il ne manquait plus que ça ... de la poiscaille .... est-ce qu'il allait empester une fois sortie de l'eau trop longtemps ? Non ce n'était pas le moment de plaisanter, mais Kuro Tsuki se sentait guilleret d'un coup. Ils avaient enfin ce qu'ils désiraient, ils allaient bientôt partir d'ici. Cependant, son humeur allait bien vite tourner au vinaigre si ce bâtard là ne leur parlait pas d'une meilleure façon.

- Nous n'avons pas à recevoir d'ordre de petite larve comme toi.

Il s'empara du bébé que tenait Taiyô Shiroi et s'amusait à le faire passer d'une main à l'autre.

- Du moins pas si tu souhaites avoir du sang sur tes mains.

Et allez ... vas y que la foule lançait ce qu'elle avait véritablement sur le cœur. Ceci lui rappelait son passé. Lorsque les gens hurlaient sur son passage qu'il n'était qu'un tabou, une erreur, une chose qui n'aurait jamais du voir le jour .... ho ...... maintenant il ne parlera plus ... Taiyô fut radicale avec celui qui eut la langue bien pendu. Décidément, si au début de leur visite son comportement l'avait plutôt énervé, là, il était vraiment parfait.

- Tu es un paria quoi que tu fasse où que tu sois merdeux ... ta seule place est ... là où on te mettra point à la ligne ...

Sans hésitation, il jeta le bébé vers la mère, sans vraiment prendre le temps de voir si elle pourrait le rattraper et agrippa avec ses griffes, le bras de l'enfant poiscaille.

Il eut léger frisson tandis que son ami lui disait qu'il donnait vraiment l'impression de devoir le manger cet être avec lequel il se mit à jongler, avant de le renvoyer comme un vulgaire ballon à la mère, qui le rattrapa de justesse avant de s’effondrer en sanglotant dans la foule.

-Il parait que la chair des nourrissons est la meilleure...

L'enfant qu'il venait chercher s'approchait, d'un air craintif, mais c'était tout ce qu'il affichait. La crainte et non la peur. Il secoua la tête en répliquant:

-Je n'ai pas l'intention de vous donnez des ordres...

Il savait très bien ce qu'il risquait le gamin. Shiroi traversa la foule pour récupérer son javelot de glace, dont le sang se mêlait à la glace le rendant plus rouge encore. Il revint au centre de la minuscule place où sa Lune Noire avait saisit le gamin par le bras toutes griffes dehors. Le gamin leva les yeux vers l'homme en rouge et planta son regard dans le sien.

-Je le sais bien, fut tout ce qu'il dit.

-Ne l’abîme pas trop ma Lune...

Shiroi regardait le gosse en haussant les sourcils puis les épaules, et fini par pousser un soupir tandis que son arme retourne dans le néant.

-Et bien nous avons ce que nous voulons...nous n'avons donc plus rien à faire ici.

Il se rapprocha de son ami, et posa une main sur son épaule, et tous deux -enfin tout trois, puisque le gamin était avec eux- disparurent de ce petit village et retournèrent dans leur château.

(réponse la bas ma tendre Lune)